Personnes handicapées, sous emploi et chômage au Cameroun, une situation galopante. Plus de 80% de l'effectif à la recherche d'une utilisation de leur potentiel
Au Cameroun comme ailleurs, les personnes handicapées ne sont guère considérées comme des acteurs du développement. En effet le 13 Avril 2010, une loi sur la protection et la promotion des personnes en situation de handicap a été promulguée. Mais depuis cette date, aucune avancée, pas de décret d'application.
- Sur cet effectif au moins 1 000 000 en âge de travailler.
- taux de chômage: plus de 80%.
- Peu d'entre elles sont soutenues dans la quête de leur autonomie et dans leur volonté d'entreprendre,
- Entreprises encore réticentes pour recruter voire accompagner les personnes handicapées,
postes pas du tout adaptés,
- Sur le plan infrastructurel, la plupart des entreprises sont dans des bâtiments où l'accès n'est pas facile et ceci en dépit de l'existence de nombreux lois et règlements qui,
dans des conditions normales leur faciliteraient l'accessibilité et
l'accès à la vie active ou mieux comme le dirait un thème de la Journée
Internationale des Personnes Handicapées qui est célébrée chaque 3
Décembre à un " un travail décent".- Sur cet effectif au moins 1 000 000 en âge de travailler.
- taux de chômage: plus de 80%.
- Peu d'entre elles sont soutenues dans la quête de leur autonomie et dans leur volonté d'entreprendre,
- Entreprises encore réticentes pour recruter voire accompagner les personnes handicapées,
postes pas du tout adaptés,
En 2010 le parlement Camerounais a ratifié la convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées. Le même parlement a voté la loi du 13 Avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées qui a déjà été promulguée par le Président de la République.
Cependant force est de constater qu'une épine est au talon de l'exécution desdits instruments juridiques notamment parce les bénéficiaires des mesures sont handicapées. En guise d’illustration, récemment au Cameroun, le Président de la République a instruit le recrutement de 25.000 jeunes dans la fonction publique. Une occasion s'il en était besoin de mesurer l'application des mesures législatives relatives aux droits des handicapés.
Selon la loi du 13 Avril 2010, un handicapé ayant postulé à un emploi en compétition avec une personne valide est préféré à cette dernière lorsque l'emploi est compatible avec son handicap. La même loi précise que l'Etat et les collectivités décentralisées protègent certains emplois pour les handicapés.
S'agissant du recrutement de 25.000 jeunes, aucun document annexé à l'acte d'ouverture du recrutement n'a précisé les emplois réservés. Bien plus, les fiches de présentation des candidatures laissaient apparaitre un espace pour les handicapés où ceux-ci devaient préciser la nature et le taux de leur handicap.
Pareille disposition laissait sous-entendre que les handicapés pouvaient postuler à tous les emplois en fonction de leur niveau d'étude et de ce fait, en application de la loi, ils auraient été recrutés prioritairement. Malheureusement le verdict est amer à tous les niveaux d'études et postes de recrutement. Selon notre constat, moins de 0,1% de candidats handicapés ont été retenu dans la liste des présélectionnés...Hélas! Pourquoi donc promulguer des lois qu'on ne peut appliquer?
une société inclusive, durable et tournée vers le développement ne devrait pas négliger les plus faibles.
Cependant les personnes handicapées ont encore des barrières à franchir en matière de connaissance des programmes d'appui à l'entrepreneuriat à l'image du PEA JEUNES, pouvant soutenir leur sens d'initiative et leur autonomie.
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